Crise Sanitaire, Crise Ukrainienne… Des Crises Qui Touchent Au Cœur Des Entreprises

La crise agit comme un révélateur

Les crises révèlent nos dépendances, la fragilité de nos sociétés et de nos entreprises occidentales dont on pensait qu’elles étaient à l’abri des risques majeurs. Crise sanitaire, crise ukrainienne…Mais ces crises révèlent aussi les capacités de réactions exceptionnelles de nos partenaires, de nos responsables, collègues, collaborateurs, et de l’écosystème dans lequel nous évoluons.

Une fois dépassées l’incertitude, l’inquiétude quant à notre avenir, voire la colère quant aux pertes qui nous affectent, qui peuvent être, selon la nature de la crise (conflit, écologique, sanitaire…) plus ou moins dévastatrices, profondes, voire mettre en jeu la poursuite même de nos activités …il faudra prendre le temps de l’analyse, de l’anticipation.

Mais en attendant, l’urgence nous presse d’agir, la situation nous oblige à être innovants, à trouver des solutions, à sortir de notre zone de confort, de nos certitudes.

La crise Ukrainienne a montré la forte exposition aux risques des activités des entreprises de transport : risques logistiques, humains, économiques, professionnels…

Les acteurs du transport maritime notamment ont dû trouver des routes alternatives pour éviter de traverser une zone de conflit devenue impraticable. Les trafics routiers, maritimes, aériens et ferroviaires de toute la région se sont trouvés paralysés du jour au lendemain.

Or les transports routiers sont doublement affectéspar la hausse du prix des carburants d’une part et par la pénurie accrue de conducteurs, venus des pays de l’Est de l’Europe.

La crise révèle des capacités de résilience, des ressources insoupçonnées : ne pas abandonner quand bien même la situation a atteint des seuils critiques… disent de nombreux dirigeants d’entreprises de transport.

Une crise est exceptionnelle par la rapidité avec laquelle ses effets se font sentir, par l’ampleur des bouleversements majeurs qu’elle produit, les réactions en chaine qu’elle entraine. Les transporteurs qui ne peuvent répercuter les augmentations des coûts de carburants sur leurs clients chargeurs tant le rapport de force est déséquilibré, tentent malgré tout de poser le sujet sur la table quitte à prendre des décisions irréversibles en cessant de travailler pour tel ou tel client, ou décident de vendre des véhicules d’occasion pour pouvoir continuer à investir dans des camions plus récents moins consommateurs de carburant.

Une crise majeure oblige donc à trouver une nouvelle organisation, de nouvelles ressources, mais aussi à faire intervenir des puissances à qui nous demandons urgemment des mesures de soutien, de renforcement, d’accompagnement.

Au cours du mois de mars, les fédérations de transporteurs ont demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités en réclamant des mesures fortes. Elles l’ont menacé d’actions de blocage, car celles proposées étaient jugées insuffisantes. Au plan de résilience déjà prévu pour soutenir l’économie française se sont donc ajoutées des mesures exceptionnelles pour la filière transport : une aide directe de 400 millions d’euros. Ces puissances doivent avoir une capacité d’action rapide, efficace à très court terme, à la hauteur des risques encourus, pour éviter les conséquences funestes vers lesquelles la crise entrainait nombre d’entreprises de transport.

De la gestion de crise à la gestion des risques

Une crise larvée depuis longtemps peut aussi s’accentuer brutalement, on le voit actuellement sur la scène politique mais c’est aussi le cas dans l’entreprise. Si la gestion de crise  est un processus réactif qui traite des événements majeurs, inattendus, imprévisibles et de grande ampleur la gestion des risques relève d’une gouvernance dont le rôle consiste à déterminer la nature, l’impact des événements susceptibles de menacer une organisation et de se donner les moyens d’en contrôler, atténuer les risques pour préserver l’entreprise. Les identifier avant qu’ils ne dégénèrent en crise plus grave et prendre la mesure des risques encourus.

Depuis de nombreuses années, les transporteurs rencontrent des difficultés à recruter des chauffeurs routiers et ont du mal à conserver leur personnel. Le métier n’attire plus, le turnover est important. La pénurie de chauffeurs est intimement liée à une crise des vocations. Comment alors fidéliser ses collaborateurs ? Faut-il augmenter leur rémunération, proposer des avantages sociaux, des véhicules mieux équipés ? Prendre toute la mesure de cette crise des vocations est nécessaire pour éviter de s’exposer à des risques sociaux dont les effets seront encore plus importants.

Il en est de même des risques professionnels liés aux activités du transport : le risque d’accidents et de blessures sur la route, de troubles musculo-squelettiques dans les opérations de chargement déchargement de marchandises notamment.

La gestion des risques pose la question des responsabilités et des ressources mobilisées. Elle devient cruciale dans une époque troublée car réduire son exposition aux risques est essentiel pour ne pas ajouter aux crises imprévisibles des circonstances aggravantes.

Sensibiliser ses conducteurs à la conduite écologique, aux risques d’accidents, aux troubles musculosquelettiques, et prévenir ses risques en mettant en place des séquences de formations, des outils de suivi de la consommation, des systèmes de caméras embarqués et de visualisation des angles morts, de contrôle des véhicules avant de prendre la route… relève de la prévention des risques et contribue à réduire l’exposition aux risques d’une entreprise de transport. Pour ne pas ajouter à la perte de chiffre d’affaires, à l’envolée des prix du carburant… le coût d’un camion immobilisé par une panne, le traumatisme d’un accident, la désaffection des chauffeurs vis-à-vis de leur employeur etc.

Car si on veut pouvoir compter sur ses équipes et ses partenaires pour faire face à une crise majeure, il est nécessaire de veiller à leur sécurité, leur bien-être, leur épanouissement… en temps « de paix ». Leur donner les moyens de prendre cette responsabilité qui les engage sans chercher non plus à sur-contrôler. C’est tout le sens des systèmes télématiques embarqués sur les véhicules que peuvent s’approprier les chauffeurs routiers, les exploitants en leur montrant qu’ils sont solidaires dans l’efficacité globale.

Car si la crise révèle notre interdépendance, c’est la cohésion qui permettra de les surmonter.

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